Soldat au 6e RIC, Jérôme meurt des blessures reçues au cours d’un assaut sur les tranchées du Fer-à-Cheval, le 15 mars 1915, à l’ambulance des Islettes (Meuse).
Charpentier à Plogonnec, il était célibataire.
Jérôme René Marie Galiot naît le 7 février 1891 à Kerhervan, Plogonnec. Il est le fils aîné de Jean, charpentier et de Anne Marie Moysan, qui ont aussi 3 filles et 2 autres fils.
Avant la guerre
Cheveux châtains foncés et yeux marrons, il est grand (1,73cm) et sait lire et écrire. Il exerce la profession de charpentier.
Quand la guerre éclate, Jérôme est au service militaire depuis le 10 octobre 1912 au 6e régiment d’infanterie coloniale, dont le dépôt est basé au fort St Irénée à Lyon.
Pendant la guerre
Dès le 7 août, le 6e RIC est dirigé sur les Vosges où il est engagé vers Baccarat, à Saint Benoît où les allemands tentent de forcer le passage dans la trouée de Charmes, puis il participe à la bataille du col de la Chipotte.
Du 26 septembre au 1er janvier, une partie du régiment est aux tranchées à Loupmont (Meuse), l’autre partie est avec l’armée belge sur Ypres, sans que l’on sache dans quelle partie du régiment se trouve alors Jérôme.
Arrivée dans la vallée de la Biesme, début janvier 1915, au moment où le 5e corps d’armée vient de subir de dures attaques, la 2e brigade d’infanterie coloniale, à laquelle est rattaché le 6e RIC, a la lourde tâche de réorganiser et renforcer un front où la bataille est permanente, la proximité des tranchées permettant une lutte constante par engins de tranchée de toutes sortes.
Le 6ème RIC est positionné à la Harazée sur la ligne Four-de-Paris et La Fille Morte.
Circonstances de son décès
En mars 1915, le 6e RIC participe activement aux attaques du « Fer à Cheval », au nord du village de Lachalade.
La première attaque a lieu le 9 mars, précédée de l’explosion de 7 mines devant les tranchées ennemies, et permet de s’emparer de la 1ère ligne allemande sans trop de pertes. Mais à 18h, profitant de l’obscurité, l’ennemi aborde la tranchée sans bruit, et oblige les compagnies du 6e RIC à se replier.
La 2ème attaque, bien plus meurtrière, a lieu le 14 mars, après une courte préparation d’artillerie inefficace. Les tranchées allemandes sont toutes occupées par des troupes opérationnelles. Néanmoins, les vagues d’assaut parviennent à les enlever moyennant de lourdes pertes de part et d’autre. La journée du 14 mars se passe à organiser les positions prises, et à contrer les contre-attaques. La dernière, déclenchée dans la soirée est précédée d’une heure et demie de bombardements intenses. Les combats sont très violents. Malgré de très nombreuses pertes, la contre-attaque est repoussée.
Jérôme Galiot est blessé dans l’une de ces attaques du « Fer à Cheval », très probablement dans celle du 14 mars. Avec les autres blessés, il est évacué sur l’ambulance des Islettes, à quelques kilomètres à peine du front où il décède le lendemain, 15 mars.
Après son décès
Jérôme est inhumé, avec 2200 autres compagnons de guerre, dans la nécropole nationale des Islettes, Meuse qui réunit les cimetières provisoires de la vallée de la Biesme (tombe 620 – numéro inscrit dans le coin droit de la plaque portant le nom du soldat enterré).
Généalogie Galiot de père en fille
Jacques Galiot (1764-1835) | |
Jean Galiot (1798-1866) | |
Jean-Marie Galiot (1824-1886) | |
Jean Galiot (1860-?) | |
Anna Galiot (1899-1991) | Jérome et Jean-Louis sont les frères aînés d'Anna |