Finalement mobilisé le 18 mars 1915, Jean-René Le Grand rejoint les territoriaux du 86 coz de Quimper puis est intégré au 283e RIT avant d’être réformé pour bronchite emphysémateuse après 4 mois dans la zone des armées, dont plusieurs semaines en premières lignes.
Marié en 1905, et père de famille, il était aide-cultivateur à Locronan.
Côté Le Grand
Jean-Pierre Le Grand (1896-?)
Jean-Pierre Le Grand s’illustre comme agent de liaison (coureur) au 12e RI lors de la bataille de l’offensive française du 20 août 1917 sur le front de Verdun.
Originaire de Locronan, il s’établit à Soissons après la guerre.
Hervé Le Grand (1886 – ?)
Soldat au 3e régiment de Zouaves, Hervé fait son baptême du feu aux premiers jours de la bataille de Verdun. Il est fait prisonnier le 25 février 1916 et interné au camp de Friedrichsfeld, près de Munster, en Allemagne, jusqu’à la mi-décembre 1918.
Marié en 1911, il était domestique à Kergoat.
Tailleurs d’habit pendant près de 200 ans et sur 6 générations
La branche Le Grand révèle une intéressante lignée de tailleurs d’habit, partie de Landudal pour s’installer durablement à Plogonnec, ou plutôt en Plogonnec.
La profession de tailleurs d’habit
Comme son nom l’indique, le tailleur d’habit (kemener) est celui qui découpe les tissus et les assemble pour fabriquer les habits aux mensurations des commanditaires. Il se déplace de ferme en ferme au gré des commandes. Il a ainsi son « modèle » sous la main pour ajuster la coupe et l’assemblage, et le client peut constater l’avancement des travaux. Il arrive que sa femme l’accompagne et assure les travaux de couture.
La petite histoire raconte que, connaissant la situation de chacune des familles pour lesquelles il a travaillé, le tailleur a pu jouer le rôle d’entremetteur (bazhvalan) pour arranger les mariages.
Septembre 1911, drame en rade de Toulon
Le cimetière de Locronan abrite une tombe aux inscriptions à peine lisibles, celle de Jean Le Grand, décédé le 22 juin 1929 à 83 ans et de son fils Yves Marie, décédé à Toulon en 1911.
Que faisait Yves Le Grand à Toulon en 1911, pourquoi est-il mort et comment se fait-il qu’il soit enterré à Locronan ?
Son acte de décès, disponible en ligne sur le site des archives de Toulon (merci Marie Laure) nous apprend que son décès est survenu le 25 septembre 1911, alors qu’il était matelot sans spécialité, à bord du croiseur la Marseillaise que voici.
De Plogonnec à Locronan…
En 1872, Jean Le Grand épouse Marie Jeanne Le Floch à Plogonnec. Le couple est journalier, et vit dans différentes fermes de Plogonnec, dont Toulanay de 1879 à 1893.
En 1896, ils sont à Rosaguen,aujourd’hui en Locronan (sortie de Locronan sur la route de Kerlaz) où naît leur dernier fils.
En 1901, on les retrouve au bourg de Locronan, puis en 1906, ils sont au Phlipp. Jean Le Grand décède en 1929 rue de la Montagne, à Locronan.
Au fur et à mesure des recensements de population qui ont lieu tous les 5 ans, on voit les enfants quitter le domicile familial vers 15 ans pour aller travailler comme domestique ou journalier dans les fermes des environs.
« Tué au Lict dans le château de la Motte »
Le 16 juillet 1675, Hervé Le Croissant meurt à Plogonnec, « Tué au Lict dans le château de la Motte ».
Ce décès est très probablement à relier à la révolte des bonnets rouges qui éclate au printemps 1675.
Qu’est-il arrivé à Gabriel Le Grand en 1781 ?
Le 28 novembre 1780, à Quéménéven, Gabriel Le Grand (29 ans) de Plogonnec (fils de Yves et de POUPON Marie) épouse Anne Feillant (21 ans) de Quéménéven (fille de René et de LOUARN Marie, décédée). Les fiançailles avaient été prononcées le 6 novembre.
Anne se trouve rapidement enceinte, puisque leur fils Yves naît le 26 septembre à Quéménéven.
Le petit Yves cependant ne connaîtra jamais son père, Lire la suite
Ce que possédait Marie-Jeanne et ses 3 enfants
En 1851, Marie Jeanne Droval perd son mari François Le Grand, tailleur d’habit, après 7 ans de mariage et trois enfants, Jean, Jeanne et Jean-René. Deux ans plus tard, avant de se remarier, elle fait procéder par le notaire de Plogonnec, à « l’inventaire fidèle et à l’exacte description des meubles et des effets mobiliers dépendants de la communauté« , correspondant à un total de 256,25 francs. Lire la suite