Finalement mobilisé le 18 mars 1915, Jean-René Le Grand rejoint les territoriaux du 86 coz de Quimper puis est intégré au 283e RIT avant d’être réformé pour bronchite emphysémateuse après 4 mois dans la zone des armées, dont plusieurs semaines en premières lignes.
Marié en 1905, et père de famille, il était aide-cultivateur à Locronan.
Jean-René Le Grand naît le 28 décembre 1877 à Kerganapé, Plogonnec. Il est le 3e enfant de Jean, journalier et de Marie Jeanne Le Floch, journalière, qui auront ensuite 8 autres enfants et s’établiront à Locronan.
Avant la guerre
Cheveux blonds et yeux bleus, il est de petite taille (1,50 cm) et ne sait ni lire ni écrire.
Pour son service militaire, il est ajourné pour défaut de taille en 1898 et 1899 et effectue finalement un service auxiliaire en 1900.
Cinq ans plus tard, il est employé comme aide-cultivateur, épouse Marie-Jeanne Kerrec, de Plogonnec et devient père.
Pendant la guerre
Agé de 37 ans en 1914, et ayant effectué un service auxiliaire, Jean-René n’est pas mobilisé début août 1914.
La situation ne dure pas. Devant les terribles pertes humaines du premier mois de guerre, dès le 20 septembre 1914, un décret cherche à trouver les hommes du service auxiliaire aptes au service armé. Jean-René est classé « service armé » par la commission de réforme de Quimper du 11 novembre 1914. Il est mobilisé en mars 1915 et arrive à la caserne du 86e RIT de Quimper (86 Coz), avec son frère Jean, le 18 mars 1915, sans que l’on sache s’il reste au dépôt ou s’il rejoint les troupes du 86e RIT dans la zone des armées.
Le 22 juillet 1915, il passe au 283e RIT. Ce régiment est créé entre le 20 et le 25 juillet 1915. Le 2e bataillon est constitué à Ste-Anne-d’Auray par des hommes venant de divers régiments territoriaux, dont le 86e RIT, répartis chacun dans une compagnie différente. Ainsi les hommes venant du 86e RIT sont regroupés dans la 8e compagnie.
Le 2 août 1915, le 2e bataillon quitte Ste-Anne-d’Auray pour Croze, dans la Creuse. Le régiment, rattaché à la 103e division, 206e brigade, gagne le camp de La Courtine où il passe un mois, avant d’être dirigé sur le camp retranché de Paris, où il occupe différents cantonnements et forts jusqu’à fin septembre.
Le 1er octobre, le régiment est envoyé vers la zone des combats, au nord-est de Compiègne. Le 2e bataillon est en réserve à Montmacq et gagne les tranchées de 1ères lignes dans le secteur de Bailly (secteur de Tracy-le-Mont/Tracy-le-Val) le 20 octobre. Le régiment tiendra ce secteur, sur les rives de l’Oise, jusqu’à début mars 1916 alternant périodes en 1ères lignes et période de réserve, s’occupant des travaux de défense de la ligne de l’Aisne.
Jean-René est évacué malade le 7 janvier 1916, jusqu’au 7 juillet, date à laquelle il regagne son dépôt à la Roche-sur-Yon. Pendant ce temps, le régiment est envoyé au sud de Verdun pour les travaux de la voie ferrée Sommeilles-Dugny. En avril 1916, le 283e RIT est dissous et ses bataillons constitués en unités isolées de travailleurs. Le 2e bataillon, constitué en 2e bataillon de travailleurs, reste affecté au service routier de la 2e armée (Verdun) où il poursuit ses travaux jusqu’au 27 mai 1918.
Jean-René gagne-t-il l’arrière-front de Verdun où se trouve le 2e bataillon ou reste-t-il au dépôt ? Il est réformé temporaire par la commission de réforme de La Roche sur Yon, le 8 octobre 1917, pour bronchite chronique emphysémateuse. Il rentre à Locronan le 5 mars 1918 et est maintenu réformé temporaire par la commission de réforme de Quimper le 29 août 1918.
Il est réformé définitivement et proposé pour une pension temporaire de 10% en 1920 pour bronchite emphysémateuse.
Généalogie Le Grand de père en fils
Guillaume Le Grand (-1691) | |
Christophe Le Grand (1655-1702) | |
Jean Le Grand (1692-1750) | |
Yves Le Grand (1719-1783) | |
Gabriel Le Grand (1751-1781) | |
Yves Le Grand (1781-1830) | |
François Le Grand (1810-1851) | |
Jean Le Grand (1846-1929) | |
Marie Renée Le Grand (1890-1953) | Jean René est le frère de Marie-Renée |
Jules Le Grand (1906-1953) | |
Alain Le Grand (1935-2003) |