Ma grand-mère m’a laissé une collection de plus de 200 cartes postales pour l’essentiel datant de la période 1910-1920. Parmi celles-ci, la série « Autour du Lit Clos », presque complète, donne à voir quelques mises en scènes très arrangées de la vie en Bretagne au début du XXème siècle. On s’approche du roman photo… Détail fort peu réaliste (entre autre), la jeune épouse qui se couche avec sa coiffe !
Auteur : Yveline
1693-1790 : De Châteaulin à Cast, en passant par Briec
En 1693, Jean Trellu, fils de Hervé Trellu, épouse Marie Le Bras, à l’église Notre Dame de Châteaulin. Voici les ancêtres les plus anciens dont nous pouvons être certains.
Il est possible que les TRELLU viennent de Quimerch (Pont-de-Buis), mais il aurait fallu le nom de la mère de Jean Trellu pour pouvoir remonter avec certitude plus avant dans la lignée.
Tailleurs d’habit pendant près de 200 ans et sur 6 générations
La branche Le Grand révèle une intéressante lignée de tailleurs d’habit, partie de Landudal pour s’installer durablement à Plogonnec, ou plutôt en Plogonnec.
La profession de tailleurs d’habit
Comme son nom l’indique, le tailleur d’habit (kemener) est celui qui découpe les tissus et les assemble pour fabriquer les habits aux mensurations des commanditaires. Il se déplace de ferme en ferme au gré des commandes. Il a ainsi son « modèle » sous la main pour ajuster la coupe et l’assemblage, et le client peut constater l’avancement des travaux. Il arrive que sa femme l’accompagne et assure les travaux de couture.
La petite histoire raconte que, connaissant la situation de chacune des familles pour lesquelles il a travaillé, le tailleur a pu jouer le rôle d’entremetteur (bazhvalan) pour arranger les mariages.
Nécropoles nationales : Lieux de mémoire
Les vacances sont propices à parcourir les territoires de la Mémoire…. Les terrains des affrontements auxquels ont participé nos ancêtres en 14-18, en l’occurrence les frères de mes grand-mères, sont plutôt impressionnants.
Aujourd’hui les forêts de l’Argonne sont magnifiques, mais quelques pas hors des sentiers et la guerre est encore là : trous d’obus dans lesquels poussent les arbres, morceaux métalliques émergeant traitreusement du sol, tranchées à demi comblées…. Le chant des oiseaux paraitrait presque incongru.
Madagascar, 1895… si loin de Kergadoret.
Jean Louis Trellu naît à Kergadoret en Quéménéven, le 22 novembre 1873, fils de Pierre Trellu, 40 ans, charpentier et de Marie-Jeanne MOYSAN, 38 ans, ménagère.
En 1895, il a 22 ans, sans doute au service militaire, quand il trouve la mort le 19 septembre, à Mangasoavina, Madagascar, à près de 9000 km de chez lui pendant l’expédition de conquête de Madagascar.
Septembre 1911, drame en rade de Toulon
Le cimetière de Locronan abrite une tombe aux inscriptions à peine lisibles, celle de Jean Le Grand, décédé le 22 juin 1929 à 83 ans et de son fils Yves Marie, décédé à Toulon en 1911.
Que faisait Yves Le Grand à Toulon en 1911, pourquoi est-il mort et comment se fait-il qu’il soit enterré à Locronan ?
Son acte de décès, disponible en ligne sur le site des archives de Toulon (merci Marie Laure) nous apprend que son décès est survenu le 25 septembre 1911, alors qu’il était matelot sans spécialité, à bord du croiseur la Marseillaise que voici.
Scieurs de long de père en fils
Ecoutez un extrait du chant du scieur de long de la région de Pontivy interprété par Félix Onno puiblié sur www.rassat.com – Source : Cahier Dastum n°7, chant 12 (Musique traditionnelle bretonne), CD audio .
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Les Trellu, remontée dans le temps de Kergadoret à Logonna Quimerch
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Dans l’enfer de Verdun, décembre 1916
Alors que le 11 décembre, son régiment, le 4ème régiment d’infanterie (17ème brigade, 9ème Division d’Infanterie) avait enfin quitté l’enfer de Verdun, Yves Trellu décède le 13 décembre 1916 des suites de ses blessures à l’ambulance de Landrécourt à 7km de Verdun.
De Plogonnec à Locronan…
En 1872, Jean Le Grand épouse Marie Jeanne Le Floch à Plogonnec. Le couple est journalier, et vit dans différentes fermes de Plogonnec, dont Toulanay de 1879 à 1893.
En 1896, ils sont à Rosaguen,aujourd’hui en Locronan (sortie de Locronan sur la route de Kerlaz) où naît leur dernier fils.
En 1901, on les retrouve au bourg de Locronan, puis en 1906, ils sont au Phlipp. Jean Le Grand décède en 1929 rue de la Montagne, à Locronan.
Au fur et à mesure des recensements de population qui ont lieu tous les 5 ans, on voit les enfants quitter le domicile familial vers 15 ans pour aller travailler comme domestique ou journalier dans les fermes des environs.
« Tué au Lict dans le château de la Motte »
Le 16 juillet 1675, Hervé Le Croissant meurt à Plogonnec, « Tué au Lict dans le château de la Motte ».
Ce décès est très probablement à relier à la révolte des bonnets rouges qui éclate au printemps 1675.
Le pardon de Kergoat à la fin du XIXème siècle
En 1890, Le peinte Jules Breton publie les souvenirs de son séjour dans la région de Douarnenez, dans un ouvrage intitulé « La Vie d’un Artiste – Art et Nature ».
Il y décrit, avec un certain lyrisme, le pardon auquel il a assisté à Kergoat en 1865 et qu’il peindra, en 1891, sur une grande toile (123,6 x 234 cm), acquis par le Musée des Beaux-Arts de Quimper en 1993. Le pardon de notre dame de Kergoat (1er dimanche après le 15 août) est encore très actif de nos jours.
La chapelle Notre-Dame de Kergoat
Découvrez la chapelle de Kergoat en images Lire la suite
Qu’est-il arrivé à Gabriel Le Grand en 1781 ?
Le 28 novembre 1780, à Quéménéven, Gabriel Le Grand (29 ans) de Plogonnec (fils de Yves et de POUPON Marie) épouse Anne Feillant (21 ans) de Quéménéven (fille de René et de LOUARN Marie, décédée). Les fiançailles avaient été prononcées le 6 novembre.
Anne se trouve rapidement enceinte, puisque leur fils Yves naît le 26 septembre à Quéménéven.
Le petit Yves cependant ne connaîtra jamais son père, Lire la suite
Ce que possédait Marie-Jeanne et ses 3 enfants
En 1851, Marie Jeanne Droval perd son mari François Le Grand, tailleur d’habit, après 7 ans de mariage et trois enfants, Jean, Jeanne et Jean-René. Deux ans plus tard, avant de se remarier, elle fait procéder par le notaire de Plogonnec, à « l’inventaire fidèle et à l’exacte description des meubles et des effets mobiliers dépendants de la communauté« , correspondant à un total de 256,25 francs. Lire la suite