Retour des tranchées – la guerre des mines, cote 285

Le projet autour des Poilus de Quéménéven morts pour la France fait ressortir des documents émouvants des armoires. Voici une lettre écrite, au repos le 22 juillet 1916, par Yves Trellu, alors aspirant au 4ème régiment d’infanterie à son frère François.
Contrairement aux cartes postales écrites à sa soeur, Marie, et à ses parents qui se voulaient toutes plus rassurantes les unes que les autres, celle-ci révèle la violence des combats et témoigne de la censure. Pas de précisions sur la zone des combats, ni d’indications sur les pertes. Aujourd’hui, les Journaux de Marche et d’Opérations des différentes unités, mis en ligne sur le site Mémoire des Hommes, permettent aujourd’hui de localiser les combats décrits.

Le 22 juillet 1916, le 4ème régiment d’infanterie tient la cote 285 qui commande la route de la Haute Chevauchée. Il est en Argonne depuis la fin août 1915. Voici ce que l’on peut lire dans l’historique du régiment :  » 1916 – A la suite de ces combats (ceux de septembre 1915), l’ennemi conserve le point culminant du plateau de la Fille-Morte ; là il organise un observatoire, d’où il peut inspecter toutes les lignes de la cote 285. Dès lors, ses bombardements se multiplient. Obus, torpilles, minen, labourent le terrain. En même temps, la guerre de mines prend une extension considérable. Il n’est guère de matinées sans qu’une ou plusieurs secousses ébranlent la terre. »

Le régiment sera relevé le 8 septembre 1916, et après un mois de repos est transporté à Verdun.  » Malgré la violence des mines et des camouflets, dont plus de 600 ont sauté depuis août 1915, malgré les attaques répétées, malgré les bombardements, malgré l’acharnement désespéré de l’ennemi, malgré les pertes sanglantes (32 officiers, 1.300 hommes, dont près de 400 morts) durant treize mois, le 4e a conservé intégralement la cote 285. »

 

source : Argonne1418.com
source : argonne1418.com